Pour l’instant, le laboratoire de Bure teste la viabilité du projet. Aucun déchet nucléaire n’y sera stocké. Il s’agit de vérifier que l’enfouissement profond pourra durer des milliers d’années, sans risque d’impact sur la biodiversité. La mise en oeuvre du stockage ne débutera pas avant 2035, une fois le projet industriel, Cigéo, validé par l’Etat.
A terme, 86 000 m³ de déchets radioactifs de haute et moyenne intensité seront stockés dans de nouvelles galeries à proximité du laboratoire. Cela représente l’ensemble des déchets nucléaires à haute et moyenne activité produits par la France. Près de 60 % de ces déchets ont déjà été produits et sont entreposés en surface à la Hague en attente d’un stockage plus sûr. Les 40 % restants correspondent aux estimations de production des centrales existantes et en construction (l’EPR de Flamanville et l’ITER de Cadarche), pendant les 100 prochaines années.
Les déchets qui seront stockés sur le site à Bure ont les durées de vie radioactive les plus longues, jusqu’à plusieurs millions d’années. Le projet prévoit la fermeture des galeries de Cigéo une fois les alvéoles de stockage pleines. Toutefois, l’enfouissement est dit “réversible”, puisqu’une rampe d’accès permettra toujours aux générations futures de revenir sur la décision de stockage souterrain.